Ouvrez grand vos oreilles

l'exposition

1945-1960

Entre culture et divertissement

L’après-guerre est marqué par la situation de monopole d’État sur la radio. La Chaîne nationale diffuse des programmes « sérieux », la Chaîne parisienne des programmes « légers » et Paris Inter des programmes musicaux.

Le ton est souvent solennel et les informations sont soumises au filtre de la censure. Mais c’est aussi l’âge d’or de la radio culturelle, un secteur bientôt concurrencé par des stations privées tournées vers le divertissement comme Radio Luxembourg puis, à partir de 1955, Europe n°1.
La mesure d’audience se met en place dans un contexte de rivalité croissante entre les stations : les programmes sont parfois achetés par des annonceurs qui utilisent ce média à des fins promotionnelles.
À compter de la fin des années 1950, la télévision va s’installer progressivement dans les foyers. La radio perd alors sa souveraineté ; de média du soir, elle devient média du matin.

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Sonora Radio Ciné
Récepteur de radiodiffusion Excellence 301 1948
Musée des arts et métiers – Cnam, Inv. 35621

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Composé majoritairement de sulfure de plomb, la galène est un minéral utilisé jusque dans les années 1950 dans certains postes. Elle permet, à l’aide d’un casque au début, la réception des ondes radios sans amplificateur et sans alimentation électrique. L’écoute des programmes se fait à l’aide d’un casque ou d’écouteurs.

José Bernhardt
Traité de prise de son 1949,
Eyrolles, 1949

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Collection particulière Pendant la guerre, une équipe animée par Jacques Copeau à Beaune réfléchit au langage de la radio d'art et d'essai. Cet ouvrage de José Bernhart pose ensuite les bases de la prise de son moderne en définissant les plans et les couleurs sonores.


Melodium
Microphone à ruban 42B 1950
Musée de Radio France, Inv. 652

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Ce micro de grande qualité est utilisé pendant de très nombreuses années en radio, jusque dans les années 2000 pour certaines prises de son.

Radio-Célard
Récepteur de radiodiffusion à lampes Radiocapte 1952
Musée de Radio France Inv. 650


Kudelski Company
Magnétophone autonome de reportage avec microphone Nagra 2 1953
Musée de Radio France, Inv. 1058

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Ce magnétophone portatif à entrainement mécanique du moteur a révolutionné les enregistrements radiophoniques en émancipant des studios techniciens et journalistes. De fabrication suisse, le "Nagra" est utilisé par toutes les radios. Il est très vite apprécié pour sa fiabilité, sa robustesse et sa qualité d’enregistrement.

SNR [Société nouvelle radioélectrique]
Récepteur de radiodiffusion à lampes Excelsior 52 1955
Musée de Radio France Inv. 876


Clarville
Récepteur de radiodiffusion à transistors Solistor 1958
Musée de Radio France, Inv. 983

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Le terme transistor, employé à l’origine pour le composant électronique inventé en 1947, désigne par extension les récepteurs de radiodiffusion équipés de transistors. Avec eux, l’écoute de la radio est transformée radicalement : les postes sont mobiles et légers, et fonctionnent longtemps avec un même jeu de piles. Introduit sur le marché dès 1956, le Solistor de Clarville est le premier poste à transistors français. Le modèle présenté ici appartient à une série légèrement plus tardive.

Reela
Récepteur de radiodiffusion avec réveil Minivox 1959
Musée de Radio France Inv. 1783

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"Et brusquement, j'ai été submergé: Buddy Holly, Eddie Cochran, Little Richard, Fats... Radio-Luxembourg était une station notoirement difficile à capter et à garder. J'avais une petite antenne et je tournais autour de ma chambre en l'orientant d'un côté ou de l'autre, le poste collé contre l'oreille, essayant de ne pas trop faire de bruit pour ne pas réveiller mes parents. Quand je chopais la fréquence, je me glissais sous les couvertures avec la radio en laissant l'antenne au-dehors. Donc je suis là, je suis censé dormir, aller à l'école le lendemain matin, (…) « et maintenant, voici Fats Domino dans Blueberry Hill ! » et, merde de merde, les premières notes disparaissent dans la friture". (Keith Richards, guitariste des Rolling Stones, autour de l'année 1956, Life, 2010).